Sujet: La violence des paroles du fantôme. [Feat. Doll] Ven 8 Avr - 20:57
Ran Ambre
Messages : 23 Date d'inscription : 18/03/2016
Monsters
Sujet: Re: La violence des paroles du fantôme. [Feat. Doll] Lun 11 Avr - 23:34
Rei S. Doll
Menteuse.
ft.
Le soleil désertait en ce jour Viridis, ainsi que l'heure qui tournait, encore et encore, comme chaque journée, comme chaque journée oui, si ennuyeuse qu'elles ni paraissent. Pourquoi Viridis ? Alors que j'aurais pu rester dans ma chambre à Kaijuu, seul, à peut être si tel en était mon envie, dormir ou bien rêvasser, je le fais si bien. Sauf que non, j'avais senti en moi, le besoin de marcher, profiter de la fin de journée pour prendre l'air, ne voir personne, et cela était le bon moment de la journée, rues désertes, et en même temps, cela n'était-il pas mieux ? Bien sûr que si, enfin, d'après moi, je pense. Je me suis résonné hier même, en me donnant pour objectif, de vivre mieux. Il était vrai, n'importe qui aurait pu vous le dire, que je ne fais rien de ma vie, ou plutôt de ma non-vie, car, depuis le jour de ma mort, je me sens.. vide, invisible même. C'est plus étrange que n'importe quoi, et j'aimerais me défaire de cela, malgré que je sache, que jamais je ne pourrais y arriver totalement. J'aimerais certes pouvoir sourire sincèrement aux gens, ouais aux gens, même si ils m'énervent. J'ai eu tout au long de ma vie, droit à des mensonges. Des putains de mensonges. Tu mens, tu mens, oui, tu mens, alors, dès que je suis devenu fantôme, j'ai commencé moi même à mentir.
Pour ne pas avoir affaire aux gens. Tout simplement, car ils ne sont pas dignes de confiance, je l'ai appris tellement tôt, mais pas assez à mon goût.
Mes pieds, décollés du sol, se laissaient doucement porter par la douce brise qui parcourait, les ruelles, les ruelles sombres. Car, je préfère la nuit, le noir, les ténèbres, je ne sais pourquoi, je ne le saurais probablement jamais. Comme j'ai eu un léger coup de fatigue d'un seul coup, chose rare chez moi, j'ai été m'installer sur un banc de la rue. Je m'y suis assis, puis j'ai fermé doucement les paupières. Un bruit parvînt à mes oreilles. Un bruit de pas. Quelqu'un. J'ouvris subitement les yeux, sans fixer quelque chose de particulier. Qui était-ce ? Je n'en savais rien, un monstre, sûr, qui ? Bonne question. La personne semblait s'arrêter, car les bruits de pas se stoppèrent.
Dans le silence qui occupait les lieux, résonna une simple parole, qui me parut, presque imaginaire, une voix dont je connaissais la résonance, une voix que je ne voulais pas entendre, même si au fond, je le voulais, je ne savais me décider. Mon cœur raccrocha, Doll, avait-elle dit. Il n'y avait pas de doute, c'était elle. Elle semblait si, choquée. Même, effrayée. Cela ne m'étonna pas l'espace d'une seconde. Je tournais la tête vers elle, Ran. Elle, c'est bien elle. Comment je pourrais la décrire ? Si elle est ici, c'est pas pour rien non ?
Elle ne m'aurait pas menti elle aussi ? Si, je le sais, c'est tellement probable. Si elle est ici, c'est qu'elle aussi est un monstre. Pourtant, elle a tellement changé. Ses cheveux, sa tenue, ses yeux, tout, maintenant, elle ressemble vraiment à un monstre. Mais un monstre, élégant, depuis quand les monstres sont-ils laids ? Quoi qu'il puisse en être, plus jeune, elle m'avait assuré plusieurs choses.
La première, je serais toujours là quand tu auras besoin de moi. La deuxième, je ne t'oublierais jamais. La troisième, je suis un être comme toi, je suis une simple humaine et je ne te trahirais jamais, quoi que tu sois.
Espèce de sale menteuse. Voulais-je lui lancer, mais je la dévisagea. Elle semblait tellement effrayée de me voir, s'en était tellement... Drôle.
"Qu'est ce que tu fous ici, sale menteuse ?" Lui demandais-je, tout en relevant mon corps avec facilité, être fantôme à du bon, certes, je ne le nierais pas. Je repris en la foudroyant du regard: "Si c'est possible, la preuve, je suis là."
Même si en réalité, je ne suis pas réellement là. Mon âme est là, et en fait, qu'est ce que j'en ai à faire ? Elle m'a menti, ouais, c'est ça, et moi aussi, je deviens un menteur. Toute manière, plus rien à faire, je peux mentir comme je respire si je le veux. Qui s'intéressera de savoir si je dis vrai ?